- Tant la Gestalt que la Psychologie Analytique prônent une harmonisation de la personnalité dans ses différentes composantes et polarités.
- Au-delà de l’analyse, l’approche gestaltiste renforce la capacité à s’ajuster de manière créative à l’environnement par la restauration du cycle de la satisfaction des besoins.
- La Psychologie Analytique quant à elle vise l’élargissement et l’approfondissement de la personnalité par la confrontation et l’intégration de l’inconscient personnel et collectif. L’accompagnement consiste essentiellement en un processus d’élucidation et d’approfondissement des processus qui se passent dans les profondeurs de l’être et s’expriment dans la relation thérapeutique.
- L’Analyse jungienne et la Gestalt se concentrent sur les thèmes développés dans les échanges et la signification des mots, des actes et de l’imaginaire.
- La Gestalt propose plus particulièrement une écoute des messages corporels et des émotions, permettant ainsi d’accéder à l’inconscient corporel ou préverbal. L’attention au corps est permanente : posture, respiration, regard, voix, micromouvements, préférences sensorielles,…
- L’approche jungienne quant à elle privilégie l’approche symbolique des différents langages et notamment celui des rêves comme accès privilégié à l‘inconscient universel. Elle ouvre en cela une dimension transpersonnelle dans la recherche du sens de l’existence.
- Inspirée des approches psychocorporelles, l’inclusion du toucher, de la respiration consciente et d’ exercices de relaxation et de visualisation dans l’accompagnement facilite les processus de prise de conscience et de résolution des tensions et une meilleure intégration corps-esprit.
Objectifs thérapeutiques
« Ce que nous n’avons pas voulu savoir de nous-même nous revient au visage comme destin » C.G. Jung- Dans un premier temps, l’objectif de tout travail sur soi et sur sa relation au monde consiste à percevoir et à comprendre les messages émis respectivement par notre monde intérieur et dans notre relation à autrui.
- Le thérapeute permet à cette fonction d’évoluer. Son rôle n’est ni de diriger ni de juger mais d’être à la fois un témoin et un facilitateur. Il s’implique tout en restant dans une distance respectueuse.
- Dans ce processus d’élucidation, trois niveaux de symbolisation sont nécessaires : le corps qui se manifeste par les sensations et les émotions, les images et les représentations qui mettent l’accent sur la symbolique personnelle, et les mots qui permettent d’incarner en donnant un sens.
- Dans un second temps, l’accompagnement veille à stimuler et à faciliter l’apprentissage de comportements et de stratégies d’action plus adaptés à la réalisation de ses aspirations, de ses besoins et des objectifs nouvellement redéfinis. Il s’agit ensuite de les mettre en pratique au quotidien.
- L’espace thérapeutique peut être considéré comme un premier territoire d’expérimentation. Les exercices conseillés entre les séances ont pour fonction de vérifier la validité des prises de conscience et des nouveaux apprentissages. Ensuite, l’ancrage du changement sera une question de vigilance et de pratique.
La personne du thérapeute
« Le mystère vivant de la vie se dissimule toujours entre deux personnes, et c’est là le vrai mystère que les mots ne peuvent révéler et que les arguments ne peuvent épuiser » Lettre du 12 août 1960 de Jung- Le fait que toute psychothérapie repose sur une relation humaine rend la personnalité du thérapeute importante. Le sens d’une commune humanité, la sincérité, la compréhension et l’empathie en sont des composantes essentielles.
- On considère que la transformation liée à la rencontre thérapeute-consultant se passe également sur le plan de l’inconscient. Le travail personnel effectué par le thérapeute est déterminant. Il faut que le thérapeute se connaisse lui-même et qu’il ait eu l’expérience effective de la relation avec des forces inconscientes. C’est ce qui lui permet de rester stable. La supervision /l’intervision, la formation continuée favorisent la capacité à se remettre en question et à évoluer.